Avant toute chose, l'automatisation, ce n'est pas seulement un bon plan technique ou un projet de plus à ajouter à la liste. C'est un choix structurant qui touche à votre façon de travailler, à votre capacité à collaborer différemment, à suivre l'avancement de vos initiatives et à prioriser les bonnes tâches au sein de votre système d'information.
Mais cette obsession d'automatiser, d'où vient-elle, au juste ? L'histoire de l'automatisation en entreprise est loin d'être un sujet fraîchement débarqué. Si on jette un œil dans le rétroviseur, l'humain a toujours eu cette drôle d'idée de se décharger des efforts répétitifs. Pensez à la révolution industrielle : les machines sont apparues, non pas pour nous plonger dans une dystopie où chacun finirait par se parler en binaire, mais pour amplifier la production, standardiser la qualité et, soyons honnêtes, rendre la vie moins pénible. C'était déjà une forme d'optimisation des processus, à l'époque où les robots n'avaient pas encore de bras.
Avec l'arrivée de l'informatique, dans les années 70 et 80, l'automatisation a pris une tournure plus... pixelisée. On a vu éclore les scripts, les macros, puis les premiers systèmes de gestion intégrés oui, les fameux ERP venus harmoniser des fonctions clés comme la finance ou la logistique. L'idée ? Moins de saisies manuelles, moins d'erreurs bêtes, plus de fiabilité dans les données. On dessinait alors des workflows numériques, souvent aussi souples qu'une barre de fer, codés en dur, et dont le déploiement pouvait demander des années. Le temps de voir la mode changer deux fois.
Puis, le tournant des années 2000 et 2010 a marqué l'avènement de la robotisation des tâches, notamment avec la RPA (Robotic Process Automation). Soudain, l'idée de faire faire le travail à un "robot logiciel" est devenue concrète. Ce petit soldat virtuel savait imiter les actions humaines sur un ordinateur : copier-coller des données, cliquer sur des boutons, générer des rapports. Une vraie bénédiction pour automatiser ces tâches répétitives sans avoir à toucher aux vieux systèmes existants, souvent des "legacy" dont on préfère ne pas trop s'approcher. On a alors commencé à parler, à juste titre, de gains de temps impressionnants et de réduction des coûts opérationnels. Le rêve, enfin ?
Aujourd'hui, l'automatisation a largement dépassé le simple cadre de la RPA. Elle a mûri, s'est complexifiée (pour le meilleur). L'Intelligence Artificielle (IA) et le Machine Learning sont venus la compléter, donnant naissance à l'IPA (Intelligent Process Automation). Cela veut dire que l'on peut désormais automatiser des processus qui demandent un peu plus que du bête copier-coller : de l'analyse, de la prise de décision, ou même le traitement de données pas toujours bien rangées (comme le contenu d'un e-mail ou les informations d'un document scanné). Les systèmes apprennent, s'ajustent, et deviennent de plus en plus... perspicaces.
Mais la vraie nouveauté, celle qui nous intéresse chez Bienfait, c'est l'émergence du Low-code et du no-code. Ces plateformes ont littéralement démocratisé l'accès à cette transformation digitale. Elles permettent aux équipes métiers de construire elles-mêmes des applications et d'automatiser des flux de travail complexes, souvent avec un simple accompagnement des équipes IT. Plus besoin d'attendre six mois pour une fonctionnalité ou de se fâcher avec les développeurs. L'objectif est clair : donner une plus grande autonomie aux experts du terrain pour qu'ils façonnent leurs propres outils, en phase avec leurs besoins réels.
L'automatisation des processus aujourd'hui, c'est cette quête permanente pour amplifier la productivité, rendre les opérations plus fluides et, surtout, permettre aux humains de se concentrer sur ce qui a vraiment du sens. Ce n'est pas une mode qui passera, et certainement pas une menace. Elle n'est pas là pour effacer l'humain, mais pour le libérer, pour qu'il puisse se consacrer aux tâches à plus forte valeur ajoutée, celles qui réclament créativité, analyse stratégique et ces interactions humaines complexes qu'aucun robot ne pourra jamais imiter. C'est bien ça, la véritable transformation que l'automatisation propose aujourd'hui.
Une transformation qui vous invite à repenser votre quotidien, pas à le subir.
Pourquoi faire appel à une agence pour l’automatisation des processus ?
Le vrai sujet, ce n'est pas la gratuité. C'est l'adéquation entre un outil et une méthode de gestion de projet. Entre un logiciel et un enjeu métier.
La réalité, c'est que l'automatisation ne se résume pas à installer un logiciel ou à configurer quelques règles. C'est une démarche stratégique qui soulève des questions complexes pour une DSI, notamment dès l'étape cruciale de l'identification du besoin et de la méthodologie à adopter :
- Identifier le "bon" processus : Au-delà des urgences visibles, débusquer les processus qui généreront la vraie valeur ajoutée. Un audit externe cartographie objectivement vos flux pour cibler les opportunités d'optimisation les plus impactantes.
- Choisir la bonne méthodologie et les bons outils : Face à la jungle RPA, BPM, IA, Low-code, No-code... Trouver l'équilibre entre la complexité de vos processus et la simplicité de mise en œuvre. Une agence structure une méthodologie pragmatique et aide à choisir les technologies adaptées à votre contexte, non à la mode.
- La transformation humaine : L'automatisation libère les collaborateurs des tâches ingrates, mais ce changement peut générer des appréhensions en interne, vous faire accompagner par une équipe d’expert peut vous appuyer dans votre gestion et la résistance au changement.
Que votre objectif soit de simplifier l'onboarding des collaborateurs, d'automatiser la génération de rapports financiers, de rationaliser la gestion de vos stocks ou de fluidifier les circuits de validation internes, l'enjeu est toujours le même : que l'automatisation soit au service de votre performance et de l'épanouissement de vos équipes, pas le contraire.
Comment réussir l’automatisation de ses processus sereinement grâce au no-code ?
L'automatisation est un marathon, pas un sprint. Pour que cette transformation se fasse en douceur et porte ses fruits durables, quelques étapes clés sont essentielles. Avec l'approche No-code, il ne s'agit plus de tout coder, mais de fluidifier vos processus et de donner l'autonomie à vos équipes.
- Auditez et cartographiez vos processus actuels : le point de départ no-code.Avant d'automatiser, comprenez vraiment ce qui se passe. Quels processus sont des goulets d'étranglement ? Où se nichent les tâches répétitives qui freinent la productivité de vos collaborateurs ? L'avantage du no-code ici, c'est de pouvoir prototyper rapidement des améliorations : imaginez une application simple pour collecter des données qui finissent sur un tableau Excel, ou un workflow automatisé pour notifier une équipe quand un jalon est atteint.
- Définissez vos objectifs clairs et mesurables : le cap de votre automatisation No-code.Que visez-vous concrètement ? Réduire le temps de traitement des demandes clients ? Automatiser l'onboarding de nouveaux collaborateurs ? Améliorer la fiabilité de vos rapports financiers ? Le no-code excelle pour les objectifs précis et quantifiables. Par exemple, vous pourriez vouloir réduire de 50% le temps passé à générer des devis grâce à une automatisation de la saisie d'informations dans votre CRM.
- Impliquez vos équipes dès le début : le secret de l'adoption No-code.L'automatisation réussie est avant tout humaine. Vos utilisateurs finaux sont les experts de leurs propres processus. Le No-code les rend acteurs : ils peuvent directement participer à la conception, voire construire eux-mêmes les automatisations qui répondent à leurs besoins. Plus besoin d'attendre un cycle de développement IT pour tester une idée de workflow ou d'application métier. Cela favorise une adoption fluide et lève les appréhensions.
- Choisissez la bonne approche No-code : simplicité et scalabilité.Le no-code n'est pas une solution unique, mais une boîte à outils.
- Pour automatiser des échanges de données entre plateformes (CRM, ERP, outils marketing), des solutions comme Make (ex-Integromat) ou Zapier sont idéales. Vous pouvez, par exemple, automatiser la création d'une tâche dans un outil de gestion de projet dès qu'un email spécifique est reçu.
- Pour construire des applications métiers légères et collaboratives, ou des bases de données interactives pour le suivi commercial, la gestion de projets ou l'organisation d'événements, Airtable ou Notion sont de puissants alliés.
- Pour des workflows de validation ou de gestion de documents, des outils comme Make peut proposer des automatisations natives, ou s'interfacer avec d'autres outils.Le secret, c'est de choisir l'outil qui correspond à votre façon de travailler maintenant, et que vous pouvez faire évoluer demain, sans repartir de zéro.
En bref,
L'automatisation des processus, ce n'est pas un cadeau empoisonné, ni une solution miracle. C'est un cadre stratégique. Elle peut faire gagner du temps, de la clarté, et de l'efficacité. Mais à condition de s'aligner avec votre méthode, vos contraintes, et surtout, les besoins de vos équipes.
Pas besoin de chercher "l'outil qui fait tout". Cherchez celui qui correspond à votre façon de travailler maintenant, et que vous pouvez faire évoluer demain, sans repartir de zéro. Souvent, la transformation digitale la plus impactante est celle qui libère le plus concrètement.
Par exemple, pour l'école ICOM-Kine, nous avons automatisé la génération automatique de PDF, une tâche répétitive et chronophage qui mobilisait des ressources précieuses. En fluidifiant ce processus, nous avons permis à l'équipe de se concentrer sur l'essentiel : l'accompagnement des étudiants.
Et si vous hésitez entre optimiser ce que vous avez ou partir de zéro, un bon audit vaut souvent mieux qu'un tableau Kanban qui s’accumule de tâche à faire.